je copie intégralement un mail de Philippe de Rudder
c’est , je vais poster une carte… parce que (je cite sa conclusion):
« A mon avis nous devons manifester par tous les moyens notre opposition à ce mécanisme, ou à tout autre dont le but ne resterait que celui de garantir aux « investisseurs dont nous n’avons pas besoin le paiement de leur « rente ». »
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Le MES ( Mécanisme européen de stabilité) – Vous en avez entendu parler ? Il s’agit d’un dispositif de gestion des crises de la zone euro devant remplacer le Fonds européen de stabilité financière – FESF – en 2013.
je vous invite à prendre connaissance de ce qui suit pour mieux prendre la mesure de la dérive totalitaire que représente ce dispositif
Points à souligner :
Le traité du MES dit, dans son article 8, que cet organe disposera d’un capital social de 700 milliards d’euros, modifiable.
L’article 9 dit, que le conseil des gouverneurs peut exiger à tout moment le versement du capital social non encore payé (et ceci en moins de 7 jours.) En fait, il est dit que le MES peut exiger de l’argent des pays membres de façon illimitée. Le traité ne prévoit pas de droit de veto pour les Parlements nationaux16.
Parmi les citations présentées figurent l’article 9, 3 : « Par la présente, les membres du MES s’engagent de manière irrévocable et inconditionnelle à honorer sur demande tout appel de fonds adressés à eux par le Directeur général en vertu de cet alinéa, et ce dans les sept jours après réception. ».
Le commentateur demande si ce serait de manière irrévocable et inconditionnelle, et si ça signifierait que les parlements futurs ne pourront modifier le texte.
Vient ensuite l’article 27,2 : « Il aura la pleine capacité juridique d’ester en justice » et 3 : « Le MES, ses biens, ses financements et ses avoirs, où qu’ils se trouvent et quel qu’en soit le détenteur, bénéficiera de l’immunité de toute forme d’action en justice. »
L’alinéa 4 du même article 27 précise que « les biens, financements et avoirs du MES, où qu’ils se trouvent et quel qu’en soit le détenteur, seront à l’abri de toute perquisition, réquisition, confiscation, expropriation ou toute autre forme de saisie » suite à une « action exécutive, juridique, administrative ou législative ». Les alinéas 5 et 6 affirment que les archives, documents et locaux du MES sont inviolables. Ainsi, le MES serait à l’abri de la justice et de toute action gouvernementale.
Enfin, l’article 30 est cité, qui confère aux gouverneurs, aux directeurs et à tout le personnel du MES l’immunité judiciaire à l’égard de « tout acte exécuté dans leur qualité officielle » et « l’inviolabilité pour ce qui est de leurs documents officiels ». Autrement dit, ils n’auraient à rendre de comptes à personne, …. Ils ajoutent que si les auteurs du traité prennent autant de précautions pour protéger les futurs responsables du MES contre toutes poursuites et tout contrôle, ce serait qu’ils s’attendent à ce qu’ils violent la loi.
En réponse à une demande de commentaire envoyée par le quotidien Die Welt20 aux partis, le SPD a refusé de répondre, la CDU accuse la vidéo de présenter des citations tronquées (mais sans préciser en quoi) et les Verts affirment que le Bundestag maintiendra ses prérogatives budgétaires en dépit de ces dispositions.
Partage de mon sentiment personnel :
Il faut absolument s’opposer à cette nouvelle escroquerie et dérive démocratique.
Il est temps aussi de lever le voile sur la formulation hypocrite et mensongère régulièrement utilisée : à aucun moment, qu’il s’agisse du FESF ou du MES, ces mesures ne visent à « se porter au secours » des pays de l’Union confrontés à des difficultés financières; elles ne cherchent qu’à protéger à tout prix, celui de l’asservissement des peuples par le moyen des ajustement structurels, les intérêts des « investisseurs. Alors que la monnaie est par nature une reconnaissance de dette de la Nation à l’égard du travai fourni par son peuple, donc devant être émis gratuitement par la Nation, nos élites politiques ont fait le choix d’obliger les pays de l’UE à emprunter ce dont ils ont besoin sur les marchés financiers au prix de l’intérêt. (article 104 du Traité de Maastricht devenu article 123 du Traité de Lisbonne)
Il est temps de rappeler aussi que, contrairement à ce que nos politiques disent pour justifier leurs mesures d’austérité, que les dettes publiques qui nous écrasent n’ont que deux causes :
– les cadeaux fiscaux faits aux plus riches (ce qui réduit les recettes et met e les budgets en déficit chronique),
– et les intérêts que l’on doit payer à ces mêmes plus riches pour les « remercier » d’avoir prêté l’argent qu’ils auraient dû payer en impôt!
( si vous en doutez allez voir jusqu’au 25 octobre seulement le reportage de FR 5 :
http://documentaires.france5.fr/documentaires/la-city-la-finance-en-eaux-troubles )
Ce ne sont pas les dépenses sociales et d’investissement qui ont augmenté, ce sont les recettes qui ont diminué et le poids des intérêts qui s’est alourdi.
Ce ne sont pas les pays qui toucheront les soit disant aides. On ne leur donnera que la possibilité de payer leurs échéances. On reste dans le transfert systématisé et institutionnalisé de la richesse de tous vers quelques uns par le biais d’un organisme dictatorial: le MES.
Rappelons le haut et fort : Nous n’avons pas besoin des riches, nous n’avons pas besoin des marchés financiers, nous pouvons et devons émettre la monnaie dont nous avons besoin (dont la seule contrepartie doit être la richesse – marchande et non marchande – créée par les peuples). Quelques lignes de texte on suffi pour nous rendre esclaves des marchés, quelques lignes peuvent nous en libérer. Seule compte la volonté. Il semble évident que celle de nos gouvernements actuels est de privilégier l’oligarchie mondiale. Nous devons, nous les peuples nous lever, nous opposer au funeste destin qu’ils concoctent avec méthode et duperie.
les États Unis n’hésitent pas à faire marcher la planche à billets. Nous pouvons faire de même!
– Mais pas dans le même esprit : Il s’agit tout simplement de restituer aux Nations ce qui leur revient de droit, le privilège exclusif d’émettre gratuitement leur propre monnaie
– Et pas dans le même but : l’objectif n’est pas de renflouer les banques et la finance comme ils le font, pas d’alimenter une dynamique de fuite en avant pour créer une inflation qui dégonflerait leur dette, mais de permettre à l’Europe de devenir un espace de solidarité et de coopération en mettant à la poubelle au passage le dogme guerrier de la « concurrence libre et non faussée. Grâce à cela nous nous doterions des moyens nécessaires pour relever les défis humains et écologiques qui sont autrement plus importants et pressants que de se demander comment payer une dette illégitime. C’est tout le projet européen qui doit muter.
A mon avis nous devons manifester par tous les moyens notre opposition à ce mécanisme, ou à tout autre dont le but ne resterait que celui de garantir aux « investisseurs dont nous n’avons pas besoin le paiement de leur « rente ».
Dans ce but je vous invite à faire circuler l’information le plus largement possible
Enfin ce point me semble d’une extrême importance dans le choix du candidat a la présidentielle, car plus l’Europe se ligotera aux pieds de la finance internationale, plus le peu de démocratie qui reste disparaitra et plus les vraies questions seront éludées ou uniquement traitées dans la logique prioritaire du profit a court terme » »
Cordialement
Philippe